Accéder au contenu principal

La guerre, c'est la paix, l'ignorance, c'est la force.

Tombé sur une énième vidéo d’interaction entre la police et un citoyen noir américain, j'en suis encore abasourdi. Non pas, comme on pourrait le présupposer, par la violence de la situation, mais, cette fois, par la sérénité froide de la haine et du mépris qui se donne à voir et à entendre.

Un policier arrête une conductrice noire pour usage du téléphone au volant, et dès les premières secondes alors que le policier s'approche, l
a conductrice lui demande si elle peut savoir pour quelle raison elle est "harcelée aujourd'hui" car elle ne dépassait pas la limite de vitesse.

Le policier
lui confirme qu'elle n'est pas arrêtée pour vitesse excessive mais pour usage du téléphone, après quoi elle l'interpelle par le mot "meurtrier", "vous êtes un meurtrier" puis l'accuse à plusieurs reprises de la harceler et de la menacer de mort elle et son fils.
Ce qu'il ne fait visiblement pas - mais qu'importe le réel - et se contente de lui demander ses papiers, comme lors de tout contrôle routier.
L'homme répond calmement qu'il fait simplement respecter la loi.

La femme persiste tout au long de l'échange, en répondant "d'accord meurtrier !", "voilà meurtrier !", "tenez meurtrier !" aux demandes du policier,
d'un ton faussement jovial empreint de sarcasme méprisant. Vidéo Facebook oblige, quelques insultes sont également masquées par un bip de vertu auditive.

La suite de l'échange est à l'avenant, et se termine par une sentence
à l'endroit du policier qui fleure bon la ségrégation inversée:
"C'est quoi ce nom ? Garzo ? Merci raciste mexicain !" alors qu'il lui fait signer sa contravention, puis "Vous serez toujours un mexicain, vous ne serez jamais blanc, vous le savez ?", même si "c'est ce dont vous rêvez, en réalité", "vous avez tellement envie d'être blanc !".
Le policier reste d'un calme admirable de bout en bout et ne répond à aucune provocation ni à aucune insulte.

On retrouve ici la victimisation de groupe pour cette femme noire et la culpabilité de groupe pour ce policier, certes mexicain, ce qui lui est évidemment reproché ici car étant lui-même issu d'une minorité, il se trouve complice de ses oppresseurs blancs - qui , rappelons-le, sont évidemment les oppresseurs de tous - et accusé de vouloir leur ressembler et être l'un des leurs. Un traitre ethnique donc, prêt à tout pour ressembler à ses "maîtres".

Je n'aurais pu rêver d'une plus parfaite et plus désespérante illustration de la société que nous proposent les identitaristes, les décoloniaux, les racialistes, et tous les autres groupes-rhizomes issus de la racine woke.

Et c'est presque une évidence de penser à Orwell dans ces circonstances:
"
Il ne s'agit pas de gagner la guerre mais de la prolonger indéfiniment."
Pour les wokes, il ne s'agit pas non plus de faire disparaitre les antagonismes et leurs conséquences, mais de les prolonger indéfiniment pour conserver leur posture de supériorité morale.

Que quiconque puisse imaginer une seule seconde que ceci pourrait nous apporter le bonheur social dépasse l'entendement.


Posts les plus consultés de ce blog

Un drapeau, des fachos, et moi et moi et moi...

  Un ami me faisait remarquer récemment que l’affichage du drapeau français sur un réseau social pourrait « m’attirer des ennuis », par son association immédiate à l’extrême droite, me rendant ainsi infréquentable aux yeux de certains. Remarque intéressante, qui appelle une réflexion sur le jugement qui peut être fait des symboles d’appartenance à une nation ou des idéaux. L’accaparation du drapeau tricolore et d’autres symboles « patriotiques » par l’extrême droite est certes une réalité, mais devrait-on pour autant s’en satisfaire et, plus encore, s’y soumettre en baissant les yeux, abandonnant dans une posture d’auto-censure toute expression de son attachement à son pays ? Parce que « on ne sait jamais, on pourrait croire que… ». Le plus intéressant à observer dans le qualificatif « extrême droite », accolé par défaut à une expression de patriotisme comme l’affichage d’un drapeau, concerne, à mon sens, bien plus celui qui prononc...

Bon appétit les racistes !

  Quelle ne fut pas ma totale absence de surprise de découvrir qu’un « chercheur » - une « chercheuse », pardon, mon atavisme patriarcal sexiste dominateur blanc fait des siennes - venait de faire pousser un énième rhizome de l’idéologie woke lors d’un colloque organisé par Science-Po Paris. A partir de son article intitulé " La blanchité de la cuisine française. Droit, Race, et Culture alimentaire en France " , elle explique sur le ton de l'évidence la plus absolue que la gastronomie française serait une forme de «  blanchité alimentaire  », servant à « renforcer la blanchité comme identité raciale dominante  », façonnée par les «  normes imposées par les classes moyennes supérieures blanches » que sont les AOP ou le Patrimoine de l'Humanité, exclusifs (au sens d'exclusion) et racistes par essence. Il est vrai que la garbure des Pyrénées ou la poule-au-pot Gasconne furent inventées par des nantis Germanopratins... mais passons. En...

On ne blanchit pas que l'argent sale...

Alors que la corruption identitaire des esprits progresse inexorablement, beaucoup de questions restent à explorer sur les manifestations et le modus operandi des missionnaires de l’idéologie woke . Au menu aujourd’hui, non pas des paupiettes de veau (ça renforce la blanchité gastronomique des convives, voyons…), mais «  blanchiment des idées  », ou «  idea laundering  » en anglais, un concept proposé par Bret Weinstein, le professeur de biologie victime du progressisme woke à l’université d’Evergreen en 2016. Les questions qui nous occupent, et qui ont probablement traversé l’esprit de beaucoup de citoyens effarés par les propos de « chercheurs-trouveurs » identitaires pourraient-être les suivantes : Comment peut-on appeler cela de la « recherche » ? Comment peuvent-ils affirmer que ce qu’ils avancent est bien le produit d’études académiques « sérieuses », en citant le fait que « des études ont démontré que… ...