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To eat or not to eat, that is the question...

Dans un billet précédent, je mentionnais l'intervention à Sciences-Po Paris d'une chercheuse-trouveuse française qui prétendait démontrer le caractère raciste de la cuisine française, puisque cette dernière renforce la « blanchité alimentaire » du menu Gaulois en tant qu’expression de domination de notre « identité raciale ».

Cuisiner et consommer des plats français quand on est soi-même français et de surcroit blanc - malheur ! - serait donc, au pire, se vautrer dans le racisme, au mieux, se faire son allié. Eh bien, seriez-vous tentés de dire dans un moment d’égarement, s’il nous faut délaisser le navarin d’agneau, il nous reste encore la cuisine chinoise, mexicaine, marocaine, libanaise ou sénégalaise !

Pauvres naïfs que vous êtes...
D’après de nombreux collègues de cette chercheuse ainsi que leurs ouailles, cuisiner et consommer des plats « non-blancs » lorsqu’on est soi-même blanc relève de l’appropriation culturelle, soit le vol
à notre profit d’oppresseurs blancs du produit d’une culture plus ou moins fortement opprimée.
Il s’agit donc aussi, comme pour le navarin d’agneau, d’une expression de la "domination" de notre
« identité raciale ».

Autrement dit, pour les hérauts du progrès social identitaire, dès l’instant que des ingrédients sont cuisinés, pour former un plat de n’importe quelle origine culturelle et consommé par des humains blancs, nous sommes en présence d’une entreprise de "domination raciale systémique".

Pour faire encore plus simple, un blanc qui se nourrit, c’est du racisme systémique.

Bon appétit. Ou bonne grève de la faim, au choix.

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