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On n'arrête pas le progrès

L'année 2022 promet d’être un cru particulièrement fécond en matière de délires provenant de "cette idéologie dont on ne peut dire le nom car elle n’existe pas et n’a absolument pas envahi les universités, d'autant qu'elle n'est qu'un fantasme émanant d'esprits réactionnaires d'extrême droite hébergés dans des corps d'hommes blancs hétérosexuels dominateurs systémiques".

Dernière perle en date.
Sandrine Hossenfelder, physicienne allemande spécialiste de la gravité quantique, a posté un tweet dans lequel elle dit ceci :

Sandrine Hossenfelder

En français :
« J’ai écrit une proposition de recherche concernant l’inflation (de l’univers précoce, pas dans votre supermarché) et elle m’a été retournée parce qu’elle ne précisait pas en quoi elle était pertinente pour le « sexe, le genre et la diversité ». Je dois ajouter un paragraphe à ce sujet. Quelqu’un à une idée de ce qu’il faut écrire ? »

Ce qui prouve, effectivement et irréfutablement, que l’idéologie néo-progressiste, ou identitaire, ou woke, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, n’existe pas et n’a absolument pas infiltré l’université et le milieu de la recherche. En tout cas, il ne se passe rien de notable et surtout rien qui puisse, ou doive, nous inquiéter.

J’aurais bien quelques idées sur ce qu’il faudrait dire dans le paragraphe en question, mais je préfère rester poli.

EDIT: 24h plus tard, suite (et fin) de l'aventure !
Mme Hossenfelder vient de supprimer son message initial pour le remplacer par celui-ci:

En français:
"J'ai effacé un tweet posté hier, dans lequel je posais une question concernant une proposition d'article de recherche. Il s'agissait d'une vraie question et non d'une critique de l'agence de financement. Je l'ai effacé car il m'a semblé que trop de gens l'avaient sortie de son contexte. Merci de vôtre compréhension."

Quand on en arrive à un point où une physicienne bossant sur la gravité quantique et l'inflation cosmique ne voit rien d'étrange, pour le dire sobrement, à ce qu'on lui demande de justifier ses recherches au regard de prérequis moraux sur le "sexe, genre et la diversité", il y a lieu d'être tout à fait rassuré, en effet.

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